Le laguiole a pris son envol dans la région française et ne cesse d’avoir du succès jusqu’à aujourd’hui. En constatant son essor prodigieux, les pays voisins se sont mis à contrefaire ce fameux coutelas. Et avec les multitudes de modèles en libre circulation, on n’arrive presque plus à différencier les authentiques des copies.
Vérifiez le prix
Le prix peut être une piste pour distinguer un vrai couteau laguiole d’un faux. Un modèle authentique vaut plus de cent euros la pièce. Ce tarif atteint généralement les 120 à 150 euros. Il dépasse même la barre des 400 euros pour les productions dotées de parties argentées.
On peut ainsi en déduire qu’un faux s’acquiert souvent sans se ruiner. Certains articles affichent un coût d’achat de 60 euros et 40 euros. Il existe d’ailleurs des laguioles bon marché vendus à moins de 10 euros. Donc, si vous tombez sur de tels produits, il y a de fortes chances qu’il s’agisse d’une réplique.
Revendiquez le certificat de garantie
Les produits de marque s’accompagnent souvent de certification écrite. Cela est valable pour le laguiole. Quand vous achetez un modèle neuf, vous aurez en plus de la facture une fiche de garantie.
Dans ce papier, le lieu de conception du coutelas est mentionné et la signature du fabricant y figure. Cela dit, avant de vous offrir ce fameux canif, réclamez à l’avance ce document auprès du vendeur. Faites votre route s’il ne possède pas le certificat en question.
En revanche, si vous faites un tour sur le marché des occasions, la preuve écrite n’y est plus. Or vous pouvez tomber sur des modèles originaux comme sur des articles fakes. Dans ce cas, il faudra se fier à vos sens pour reconnaître le bon produit du mauvais.
Voyez si la lame est bien centrée
Un bon laguiole se distingue par sa lame bien centrée. Cette dernière ne dévie quasiment pas sur les côtés quand vous refermez le couteau sur lui-même. C’est tout l’inverse avec un modèle non artisanal.
Une fois que le coutelas est plié, sa lame bouge de gauche à droite. Vous sentirez son balancement si vous la remuez des doigts. Et parfois, le vide entre le tranchant et la poignée n’est pas symétrique sur les deux flans. Ces détails indiquent tout simplement la mauvaise qualité du canif. Bref, si tel est le cas, faites vos recherches ailleurs.
Inspectez la poignée du couteau
Aucune pièce en plastique ne devrait se retrouver sur votre laguiole. Si les composants de la poignée sont conçus avec un élément synthétique alors, méfiez-vous. Il s’agit d’un mauvais article manufacturé destiné à être vendu à prix fort, une contrefaçon fabriquée à grande échelle.
Autre détail, les traces de colle ou de résine sur le manche ne sont pas bon signe. Cela indique que le produit ne suit pas les normes d’élaboration des artisans français. Puisque tous les couteaux artisanaux originaires de Laguiole s’assemblent uniquement avec des rivets métalliques.
Examinez l’abeille
L’insigne de l’abeille en métal est une signature du laguiole. Celle-ci se trouve sur l’avant de la poignée et servait autrefois de mécanisme d’ouverture et de fermeture. Mais à présent, elle prend place sur le manche à titre décoratif seulement.
Mais ne vous détrompez pas, les articles contrefaits vendus à bas prix en possèdent eux aussi. Des images d’abeille sont imbriquées dessus. Donc, comment différencier les deux produits ? Sur un modèle authentique, l’image est bien façonnée. Les ailes, le corps et la tête de la bête semblent bien tracés. En revanche, cette représentation graphique peut paraître lisse ou grossière sur un canif bas de gamme portant le même nom.
Sachez que les vrais artisans du laguiole fabriquent aussi quelques variantes avec un embellissement particulier sur leurs couteaux. Parfois, la décoration peut prendre la forme d’un triangle, d’un serpent ou d’une sphère.
Jugez de vos propres mains le confort d’utilisation
Le confort d’utilisation distingue un couteau laguiole véritable. Le manche est agréable au toucher. On sent tout de suite la finition apportée au canif. Sur ce point, aucun autre modèle n’arrive à imiter le produit authentique.
Si vous tenez les deux coutelas entre les mains, le vrai reste lisse et bien arrondi sur toute la garde. En revanche, l’article bas de gamme s’avère un peu incommodant, car les rebords sont plus ou moins prononcés.
Pourtant, le confort d’utilisation ne vous empêche pas d’acheter tel ou tel couteau. Si vous êtes à l’aise avec un modèle à 10 euros, tant mieux. Pour certaines personnes, l’essentiel avec un canif est qu’il coupe bien. Mais avant de rendre un verdict, testez au moins un produit de 150 euros pour voir la différence.
Tenez compte de la finition
Pour reconnaître un bon laguiole d’un mauvais, tenez compte de sa finition. Vérifiez tout d’abord le positionnement de la croix sur la garde. Celle-ci se place au milieu et ne doit pas être orientée à gauche ou à droite
Ensuite, inspectez un à un les rivets du coutelas. Les trois attaches de celui-ci devront avoir une taille identique, former de petits cercles bien détourés et s’aligner à la même hauteur que la surface du manche. Enfin, un laguiole de France affiche des écrits nets sur la lame. À son tour, un canif de mauvaise qualité pourrait présenter des lettres mal imprimées et peu profondes sur l’acier.
Vérifiez le tranchant
La découpe d’un coutelas diffère d’un modèle à un autre. Faute de qualité, un faux laguiole peut manquer de tranchant. En effet, vous allez devoir appuyer assez fort pour arriver à bout d’un steak ou d’un légume. Ce genre de produit devrait se traiter sur un aiguiseur de couteau avant d’être utilisé.
À son tour, un article authentique est bien coupant dès sa sortie de l’atelier. Lors de la fabrication, le coutelier a pris le temps d’affuter correctement son ouvrage avant de le livrer au revendeur. Donc, testez l’efficacité du canif sur une tomate pour voir si elle arrive à la trancher en fine lamelle sans la compresser. Un bon modèle remporte haut la main ce genre d’épreuve.